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André Corswant

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André Corswant
Illustration.
Fonctions
Président du Parti suisse du travail
Conseiller communal de La Chaux-de-Fonds
Département Travaux publics
Député au Grand Conseil du canton de Neuchâtel
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance La Chaux-de-Fonds
Date de décès (à 54 ans)
Lieu de décès près de Zermatt
Nature du décès accident de montagne
Nationalité suisse
Parti politique Parti suisse du travail
Diplômé de Université de Neuchâtel
Profession Enseignant

André Corswant, né le à La Chaux-de-Fonds (originaire de Neuchâtel) et mort le près de Zermatt en montagne, est une personnalité politique suisse, membre du Parti suisse du travail (PST).

Il dirige le PST de 1944 à sa mort en plus de son mandat à l'exécutif de la Chaux-de-Fonds à partir de 1948.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et famille[modifier | modifier le code]

André Corswant naît le à La Chaux-de-Fonds dans le canton de Neuchâtel. Il est originaire de Neuchâtel[1].

Son père, Willy Corswant[1], est pasteur[2] et professeur de théologie à l'Université de Neuchâtel ; sa mère est née Nelly-Cécile Dubois[1].

Il épouse en 1932[3] Marcelle Hirsch, rencontrée au gymnase de La Chaux-de-Fonds[4]. Ils ont une fille[5].

Études et parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Après sa scolarité à La Chaux-de-Fonds et l'obtention de sa maturité gymnasiale en 1928[2], il fait des études de lettres à l'Université de Neuchâtel[1], conclues par une licence et un certificat d'aptitudes pédagogiques en 1931[4]. Il est membre des Zofingiens pendant ses trois ans d'étude[2].

Il enseigne en Égypte de 1932 à 1935, où il se marie[4], puis la littérature au gymnase de La Chaux-de-Fonds[1],[2]. Interdit d'enseignement par le Conseil d'État neuchâtelois en 1937, il est secrétaire-chancelier de la ville de La Chaux-de-Fonds de 1939 à 1940, puis libraire de livres anciens et d'occasion[1].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

C'est à la suite d'un semestre d'études à Berlin en 1921-32[4], où il voit les difficultés du prolétariat, qu'il décide de défendre les travailleurs[2]. Engagé dans des organisations de gauche à partir de 1934, notamment des Jeunesses socialistes[4], il est animateur du Front antifasciste de 1934 à 1937[1].

Socialiste, puis communiste à partir de 1939 après son refus de condamner le pacte germano-soviétique[4], il dirige à partir de 1944 le Parti ouvrier et populaire (POP) neuchâtelois et le Parti suisse du travail[1], dont il participe avec son épouse à la création[4].

Il est élu en 1944 au Conseil général (législatif) de La Chaux-de-Fonds, mais se voit déclaré inéligible par le Conseil d'État[3].

Il est membre du Conseil communal (exécutif) de La Chaux-de-Fonds à partir de 1948, où il dirige le dicastère des travaux publics[1]. Il siège par ailleurs au Grand Conseil du canton de Neuchâtel à partir de 1945[2].

Autres activités[modifier | modifier le code]

Il est l'un des membres fondateurs en 1948 de l'Avivo (Association des vieillards, invalides, veuves et orphelins)[6].

Mort, obsèques et sépulture[modifier | modifier le code]

Il meurt le , à l'âge de 54 ans, près de Zermatt dans un accident de montagne[1]. Parti avec sa fille faire l'ascension de l'Alphubel, il est victime d'une chute ; le pied pris dans sa corde, il reste suspendu deux jours dans une tempête avant qu'on puisse le secourir, en vain[7],[8].

Ses obsèques ont lieu le dans la salle communale de La Chaux-de-Fonds[9]. Il est enterré au cimetière de la ville[10].

Postérité[modifier | modifier le code]

Un livre regroupant ses écrits, poèmes et articles est édité en son hommage en 1975 par le POP neuchâtelois[11].

Publication[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i et j Marc Perrenoud, « André Corswant » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. a b c d e et f J.-Cl. D., « Le drapeau rouge en berne à la porte du POP neuchâtelois », La Tribune de Lausanne, no 237,‎ , p. 7 (lire en ligne)
  3. a et b « André Corswant (1910-1964) », sur Parti ouvrier et populaire neuchâtelois, (consulté le )
  4. a b c d e f et g Sylvie Guillaume, Laurence Boegli et Sandrine Zaslawsky, « Fonds André et Marcelle Corswant », sur Bibliothèque de La Chaux-de-Fonds (consulté le )
  5. Eugène Maleus, « Tragique décès d'André Corswant, conseiller communal de La Chaux-de-Fonds », La Sentinelle (quotidien suisse), no 196,‎ , p. 8 (lire en ligne)
  6. Alexandre Lambelet, Des âgés en AG, Lausanne, Editions Antipodes, , 319 p. (ISBN 978-2-88901-046-2), p. 78-79
  7. Pascal Thurre, « Alpes cruelles ce week-end », Gazette de Lausanne, no 197,‎ , p. 1 et 3 (lire en ligne)
  8. « Après 2 jours de calvaire, André Corswant a succombé », La Tribune de Lausanne, no 237,‎ , p. 7 (lire en ligne)
  9. « André Corswant : obsèques demain » (brève avec illustration), La Tribune de Lausanne,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  10. J.-Cl. D., « André Corswant : émouvantes obsèques à La Chaux-de-Fonds », La Tribune de Lausanne, no 240,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  11. Agence télégraphique suisse, « Un livre à la mémoire d'André Corswant », La Tribune de Lausanne, no 239,‎ , p. 7 (lire en ligne)

Fonds d'archives[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]